Ce qui me sépare d’Antoine, c’est au fond la question de Dieu. Aucun de nous ne peut se déterminer à appartenir a une quelconque religion ou mouvement, même si j’ai une sensibilité lus grande que la sienne sur le sujet. La vrai rupture, nous l’avons découverte en discutant de ce que serait dieu si l’on tient son existence pour acquise. Alors que, dans la formule Dieu fait homme, je considérais que dieu était les hommes dans leur ensemble, c’est-à-dire l’humanité, Antoine prétendait au contraire que dieu était chaque homme dans son individualité. Ce qui se cache derrière cette question est en réalité le problème de l’intérêt général confronté aux intérêts particuliers, et plus particulièrement de savoir si la somme des intérêts particuliers font l’intérêt général. Mais la dissociation des deux, que j’estime étant philosophiquement meilleure, remet en question le fondement de la démocratie.