Gaza, Cisjordanie

Les islamo-trotskistes ayant remplacés depuis longtemps les judéo-bolcheviks, je suis, comme tout bon militant, pro-Palestinien. Trotskiste, pas encore tout à fait, quand son premier bulletin de vote a été pour l’UDF, c’est assez délicat.

Je ne connais pas Gaza, je n’ai pas pu ni voulu y aller. Je n’en avais tout simplement pas le temps. De toute façon, aller ou revenir de Gaza présente toujours de difficultés considérables, même pour les diplomates officiels : Il y a de nombreux exemples de diplomates bloqués voire blessés par Israël, à Gaza même ou au (seul) point de passage ouvert.

Je ne connais pas Gaza, mais je connais un peu la Cisjordanie. J’ai eu la chance d’aller passer Noël à Bethléem. Accueillis par des Palestiniens, j’y allais avec méfiance : j’avais peur d’assister à de grands moments de propagande.

Et de fait, il y en a eu, parfois. Des discours manichéens, des simplifications excessives, des raccourcis historiques quelque peu tronqués… Non, ce ne sont pas ces discours qui m’ont fait devenir pro-Palestinien. C’est Israël.

Je ne connais pas Gaza, mais je connais Jérusalem. Ces enfants de colons qui paradent dans les ruelles de la vieille ville, pistolet en plastique au point, lançant des pétards sous les regards craintifs des commerçants arabes.

Je ne connais pas Gaza, mais je connais Bethléem. Ce mur qui serpentent au milieu des maisons, qui ne protège que des champs d’oliviers confisqués, ces miradors à tous les carrefours, ces check points réguliers qu’il faut franchir.

Je ne connais pas Gaza, mais je connais Hébron. Cette ville coupée en deux, où des lignes non matérialisées indiquent les zones interdites aux palestiniens, ces graffitis qui appellent à chasser tous les non-juifs du grand Israël, ces enfants qui se font attaquer sur le chemin de l’école, sans pouvoir attendre de secours des soldats israéliens, ce monument à l’assassin new-yorkais de 29 palestiniens, au cœur du tombeau des Patriarches.

Il faut être clair, la guerre, Israël l’a déjà perdue, depuis longtemps. Pas la guerre militaire, non, Tsahal se porte bien, mais cette guerre morale que toute société doit mener en son propre sein. Israël a choisi l’apartheid et l’extension territoriale.

La guerre à l’UMP a remplacé les « évènements » de Gaza dans l’actualité.

De Gaza, je ne connais que ce poème :

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